L’intelligence de la situation ou l’art de la représentation des problèmes

Ce texte explore la représentation d’un problème au travers des travaux de H.A. Simon et J-L Le Moigne. Soulignant l’impact des intentions du sujet sur la perception des problèmes, la notion de ‘dissonance’ entre le ‘réel perçu’ et le ‘réel voulu’ est identifiée comme déclenchant la conscience d’un problème.

En raison de la complexité des situations, résoudre ce problème implique une décision basée sur des heuristiques plutôt que des algorithmes. 

Le modèle IMC d’Herbert Simon décrit le processus de prise de décision en trois étapes : Intelligence, Modélisation et Choix. Le texte souligne l’importance de la phase d’Intelligence dans ce processus décisionnel, et en conséquence l’importance de s’entraîner à l’intelligence des situations complexes.

Les niveaux d’Ardoino : un outil d’exploration des situations problématiques

Lors d’un récent meetup, nous avons examiné une méthode systémique pour analyser et résoudre les problèmes.

En utilisant le modèle à cinq niveaux de Jacques Ardoino, nous pouvons envisager les situations problématiques en termes d’individus, de relations, de groupes, d’organisations et d’institutions.

Cela nous permet d’éclairer le problème sous des angles différents et de développer des solutions mieux adaptées. Passer en revue ces cinq étapes peut améliorer notre capacité de résolution de problèmes et d’impact positif.

36 solutions !

Dans son livre « La compétence des familles », le thérapeute familial Guy Ausloos rappelle l’importance d’écouter sans chercher à comprendre immédiatement ou imposer des solutions.

« Dans la vie, il y a toujours trente-six solutions. »

Il plaide pour la patience et l’ouverture à diverses hypothèses au lieu de la fixation sur une solution unique.

Je suggère que cette approche est également bénéfique dans les environnements d’entreprise.

Neutralité bienveillante ?

Dans le monde de l’accompagnement, la posture de « neutralité bienveillante » est souvent invoquée.

L’approche systémique questionne cette posture et invite plutôt à utiliser sa subjectivité pour rejoindre les autres.

L’important est de ne pas imposer nos interprétations, mais de considérer notre expérience subjective comme source d’information pour entrevoir le monde de l’autre et proposer des hypothèses…

Ces hypothèses, prêtes à être rejetées ou considérées, nourriront la relation en remettant l’expérience immédiate en circulation…

Faites-vous-même votre malheur

Le théoricien de Palo-Alto, Paul Watslawick, pense que nos problèmes proviennent de nos propres modèles mentaux.
Son élève, Giorgio Nardone, nous conseille : « Pour redresser une chose, il faut d’abord l’apprendre à la tordre davantage ».

Watslawick nous donne dans son livre « Faites vous-même votre malheur » une série de conseils humoristiques pour augmenter notre malheur.

Si nous créons notre malheur, nous pouvons peut-être aussi contribuer à notre propre bonheur.

A vous de voir…

Qui va me protéger de moi-même, et de mes loyautés ?

Boszormenyi-Nagy avait introduit l’idée que ce que nous attendons des autres et ce que nous leur faisons est déterminé pour une bonne part par notre besoin d’équité et de réciprocité.

Cette attente peut se traduire en inconfort, voire en souffrance et générer des problèmes qui s’enkystent.

📍 »Il n’y a pas de loyauté possible, il n’y a que des conflits de loyautés »
Boszormenyi-Nagy

Quelles formes peuvent prendre ces loyautés ?

La “systémique” un outil ?

Lors d’une conférence en 4 temps, Laetitia Thernier et Rémi Beslot nous ont partagé le regard systémique qu’ils ont porté sur différentes situations d’accompagnements dans le cadre de transformations dites “Agile”.

🔺L’occasion de se poser la question : la systémique, un outil pour les acteurs du changement ? 🔺

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