Moi, accompagnateur de l’agilité

J’ai publié mon premier article sur l’agilité le 7 juillet 2003 :

Une réflexion sur les méthodes de développement logiciel plaçant au cœur de la démarche la relation client-développeur.

Je me plaçais alors dans la perspective du créateur de solutions sur mesure que j’étais. Mon expérience du terrain correspondait aux valeurs et principes exposés dans la manifeste agile pour le développement logiciel de 2001 : 

Bien avant la publication du manifeste, mes meilleures expériences de développement l’ont été dans le cadre de projet mettant en œuvre une réelle collaboration dans un climat de confiance.

extrait de l’article mentionné ci-dessus

Quasiment 20 ans plus tard, je prône dans ma conférence, “le modèle de Ker-Bruges”, des accompagnements centrés sur l’alliance et la co-création avec les systèmes humains accompagnés :

L’accompagnant est l’expert

pour le modèle théorique et pour le processus d’accompagnement.

Le client est l’expert

pour les objectifs, les choix, les ressources. Il conserve sa liberté de choisir.

Co-construire l’agilité

En quoi consiste mon accompagnement de l’agilité en 2022 ?

Voici une définition parmi d’autres de l’agilité :

Capacité d’un collectif à améliorer sa production de valeur en s’adaptant à l’imprévu, tout en respectant son écosystème.

J’accompagne un collectif dans l’amélioration de son agilité en interrogeant ses “pratiques”, c-à-d ses comportements observables.

Ce qui est indissociable de l’interrogation des modèles de pensée sous-jacents qui produisent ces comportements, en les confrontant à mon cadre de référence (principes) que je développerai un peu plus loin : le modèle de l’intelligence coopérative. 

Mon attention se porte sur la congruence entre les intentions et les effets obtenus.

La congruence est l’alignement et la cohérence entre nos pensées, nos ressentis, nos paroles et nos actions. Pour Carl Rogers, être congruent signifie que l’on arrive à faire coïncider la conscience que l’on a de soi-même avec la réalité de notre expérience vécue.

Ma posture n’a pas varié depuis 2003, elle repose sur la puissance de la  co-construction :

  • dans l’exploration d’un problème
  • dans l’atteinte un objectif MÉTIER
  • dans la mobilisation du collectif (tous les niveaux étant concernés, du sponsor aux opérationnels en passant par le management intermédiaire et les fonctions supports)

Ma non-pertinence (mon impertinence ?) d’intervention se rencontre dans les situations où il m’est demandé :

  • de déployer une solution généraliste et pré-définie auprès d’une cible désignée
  • d’imposer un framework (ce qui revient au même pour moi)
  • de jouer le rôle de “manager délégué”, faire “à la place de…”, par ex. augmenter la productivité d’une équipe.

D’autres apporteront davantage de valeurs dans ces circonstances…

Mes compétences

Je peux réaliser mes accompagnements au travers de différentes activités. Je me suis formé spécifiquement à chacune d’entre elles. Ainsi, je peux évoluer entre :

1) Formateur / transmetteur

2) Facilitateur / coach (individuel, équipe, organisation)

3) Consultant expert en …

4) Superviseur d’un autre professionnel 

La supervision m’aide d’ailleurs à choisir en conscience l’activité qui me paraît la plus adaptée à la situation présente.

Cadre de référence

Steve Denning, auteur de « The age of agile » décrit l’état d’esprit agile comme « changement de perception ET adoption de nouveaux comportements ».

Au fil des années, j’ai affiné un cadre de référence plus large que je nomme Intelligence Coopérative. Il vise à soutenir la capacité d’un collectif à apprendre ensemble pour élaborer une œuvre commune.

L’intelligence coopérative se développe chez un individu dans un contexte spécifique autour d’un tryptique : 

  • processus internes – Penser
  • comportements externes – Agir
  • états internes – Ressentir
3 composantes de l’expérience subjective

Pour un groupe, le développement du collectif s’effectue en suivant les 3 mêmes axes :

  • penser -> capacité à se repérer, à guider et décider dans l’incertitude et la complexité : développer la pensée complexe
  • agir -> capacité à produire de la valeur en s’adaptant à l’imprévu : développer l’agilité
  • ressentir -> capacité à coopérer dans le respect et la sécurité psychologique : développer l’intelligence émotionnelle et relationnelle
Intelligence coopérative

Il s’agit de sensibiliser les acteurs à favoriser la réflexivité et l’apprentissage collectif en tenant compte du contexte spécifique.

Le développement de l’intelligence coopérative permet de soutenir la capacité individuelle et collective à la résilience, c-à-d à développer les forces nécessaires pour affronter les défis de la vie.

Résilience : développer les forces nécessaires pour affronter les défis de la vie

Dans cette perspective, l’agilité n’est qu’une composante parmi d’autres, tout aussi nécessaires.

Échangeons sur votre besoin ?

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