Que veux-tu faire ?
Que fais-tu réellement ?
Que perçoit-on de ce que tu fais ?
Telles étaient les questions que me posait mon prof de théâtre…
…et qui me sont revenues lors de la session mensuelle du Global Supervisor Network (GSN) animé par Eve Turner.
Comment s’est fait ce lien entre pratique du théâtre et supervision-coaching ?
Dans cette session du GSN, Julia Carden PhD, PCC, FCIPD nous proposait de réfléchir sur le thème « How self awareness and coach development can be applied in coaching supervision? ».
Qu’est-ce que « Self awareness » ?
Comment le traduire en français ?
Google me propose : « ‘Comment la conscience de soi et le développement des coachs peuvent-ils être appliqués à la supervision des coachs ? »
Julia nous invitait à réfléchir à la différence entre « Self awareness« , « self-consciousness » et « self-knowledge » ?
J’ai sollicité mes collègues francophones présents, Michel Moral, MSc, PhD et Dominique Barbès – Coach corporatif MCC et superviseure de coachs. Dominique nous a proposé « conscience de soi », « connaissance de soi » et « conscientisation ».
Julia a ensuite partagé le modèle développé dans le cadre de la recherche pour son doctorat sur le sujet, en nous invitant à réfléchir sur la manière dont nous pouvons utiliser ces notions en tant que superviseur…
Cela rejoint le référentiel de compétences de l’EMCC puisque la première des compétences listées se nomme « Conscience de soi » et s’énonce de la manière suivante :
« Démontrer sa conscience de ses propres valeurs, croyances et attitudes, admettre qu’elles affectent sa pratique et utiliser cette conscience de soi pour optimiser son efficacité et atteindre les objectifs du client et, le cas échéant, du commanditaire. »
Compétences EMCC du coach
Écho théâtral
C’est à ce moment que j’ai fait le lien avec ma pratique théâtrale et repensé à ce travail d’affinage du geste :
Que veux-tu faire ?
Clarifier l’intention et l’impact recherché. Pourquoi et pour quoi ?
Que fais-tu réellement ?
Quel est l’écart qui se développe déjà entre l’intention et l’action ?
Qu’est-ce qui parasite le geste ? Quels sont les défauts techniques ?
Qu’est-ce qui échappe à mon conscient mais se manifeste dans la situation ?
Que perçoit-on de ce que tu fais ?
La pire question pour l’acteur. Intention claire, élimination des parasites…l’acteur croit bien faire et pourtant ça se perd en route, le public ne perçoit rien ou autre chose ou se représente différemment…
Pour travailler ces questions, nous utilisions différentes boucles de feedback :
– auto-interrogation : que voulais-tu faire, que penses-tu avoir fait, que ferais-tu de différent, etc.
– feedback de l’expert, du professeur, voilà ce que j’ai perçu
– feedback du public, le client, voilà ce que nous avons vu, compris, interprété.
Le recours à la vidéo se révélait impitoyable…
Retour au coaching
Développement par la pratique, la réflexivité, la formation, la supervision, de la connaissance de soi, de la conscience de soi…
En utilisant ces compétences, en situation, souci permanent d’adaptation en fonction de l’impact sur l’autre, en développant la conscientisation de la relation grâce aux boucles de feedback.
📒 mon eBook (44 pages) « Ce que le théâtre m’a appris d’agile » : https://ckti.files.wordpress.com/2022/03/ce-que-le-theatre-m-a-appris-d-agile_62330432.pdf
Image par luxstorm de Pixabay https://pixabay.com/fr/photos/artistes-de-rue-frange-d-edimbourg-870113/
Christophe Keromen Transformation Inspirante 