Jour 1
je présente à une entreprise le parcours « un regard systémique » que nous proposons avec Marc Brunet.
Nos interlocuteurs nous font part de ce qui les soucie : les enjeux opérationnels.
Or, nous ne proposons pas une formation à l’opérationnel, mais accompagnons les participant(e)s à s’améliorer à partir des difficultés opérationnelles.
J’expose notre démarche pour relier les besoins opérationnels et le regard systémique :
- Comment une situation donnée me met en difficulté ?
- Qu’est-ce que cette difficulté me signale comme besoin d’apprentissage, individuel, collectif et organisationnel ?
Nous explorons ainsi la double dimension d’une situation de difficulté dans son contexte spécifique :
- m’ouvrir à moi-même : qu’est-ce qui se passe en moi ?
- m’ouvrir aux autres : qu’est-ce qui se joue pour eux ?
Jour 2
Je regarde deux vidéos « par hasard » :
- Pourquoi se dispute-t-on avec ceux qu’on aime ? | Les idées larges | ARTE
interview du philosophe « interactionnel » Maxime Rovère
puis
- Trouver la juste estime de soi avec Christophe André
Je découvre Maxime Rovère, philosophe interactionnel, donc systémique.
Je retrouve Christophe André, psychologue que j’avais lu, travaillé dans ma formation de coaching.
Puis, je pars promener mon chien. Et c’est dans la rêverie de la balade que je fais le lien entre ces vidéos et les deux axes d’exploration du regard systémique.
M’ouvrir à moi-même : estime de soi
L’une des nourritures de l’estime de soi est le sentiment d’être compétent.
Un problème peut ainsi mettre en difficulté une estime de soi fragile.
Le marqueur de manque d’estime de soi sur le plan relationnel, c’est le fait qu’on se demande tout le temps ce que les autres pensent de nous.
«On est toujours dans l’inquiétude de ne pas être à la hauteur, de ne pas être accepté par les autres»
— Christophe André.
Pour chercher à me rassurer, je peux être tenté d’attribuer la source de mon inconfort à des causes externes.
Une autre possibilité, non exclusive, peut-être de sur-réagir pour prouver ma compétence.
Mauvaise humeur, relations détériorées, fatigue, épuisement se renforcent dans une spirale négative…
M’ouvrir aux autres : la dimension des interactions
Dans son livre « S’estimer et s’oublier » (2024), Christophe André rappelle qu’il y a « plus intéressant encore que nous-même : le monde, les autres, la vie ».
Il insiste sur le cercle vertueux entre les autres et l’estime de soi :
« Avoir une bonne estime de soi nous pousse à nous intéresser aux autres… et le lien à l’autre nourrit notre amour-propre. »
—Christophe André
Maxime Rovere nous prévient quant à lui que :
« Quand on a envie que ça cesse, on cherche à identifier une cause. Dans la vie quotidienne, on pense que les causes des actions ce sont les personnes. Donc, on va aller voir la personne et on va lui dire je voudrais que ça cesse. il y a beaucoup beaucoup d’erreurs dans ce comportement là parce que ça suppose que quand je souffre c’est qu’une personne me fait souffrir »
—Maxime Rovère
D’où deux suggestions de lecture pour réconcilier développement personnel, philosophie et professionnalisation :
- Christophe André « S’estimer et s’oublier », 2024
- Maxime Rovere « Se vouloir du bien et se faire du mal. Philosophie de la dispute », 2022
Et ainsi élargir son regard systémique…