Tennis, un état d’esprit agile / amélioration humble et continue

J’ai été invité par Laurent Sarrazin, comme une vingtaine d’autres personnes, à participer à la troisième édition de Rupture Douce (retrouvez saison 1 et saison 2 sur lulu.com).

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Pour permettre à chacun d’avoir sa place, nous sommes limités dans Rupture Douce 3 à 20 000 caractères par chapitre. Ayant dépassé la jauge, j’ai décidé de publier sur ce site les chapitres que je n’ai pas retenus pour le livre. Au menu, six épisodes concernant judo, volley et tennis !


« Kai-Surf ou ce que le sport m’a appris d’Agile »

(vous pouvez retrouver les slides d’une conférence correspondante sur slideshare)

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Tennis, un état d’esprit agile/ 1 – amélioration humble et continue

Quel lien entre Samuel Beckett, prix Nobel de littérature, et Stanislas Wawrinka, vainqueur de l’édition 2014 de l’Open d’Australie ?

Une citation de Beckett tatouée sur l’avant-bras gauche du joueur de tennis suisse :

« Déjà essayé. Déjà échoué. Peu importe.
Essaie encore. Échoue encore. Échoue mieux. »

« Ever tried. Ever failed. No matter. Try again. Fail again. Fail better » dans «Worstward Ho» écrite par Samuel Beckett en 1983.

Neuf finales de tournoi perdues, des défaites à répétition contre les meilleurs tennismen de la planète, Stanislas Wawrinka n’a jamais lâché. En avril 2013, il s’explique sur la raison de ce tatouage :

« C’est une phrase que j’aime beaucoup qui résume bien mon métier et mon envie de toujours essayer malgré les défaites.
Cette citation a toujours été ma philosophie de vie. Si tu es joueur de tennis et que tu ne t’appelles pas Nadal, Djokovic ou Federer, à chaque tournoi que tu perds, tu dois partir avec du positif malgré la défaite. »

En janvier 2014, sa constance l’amène enfin à l’accomplissement : le gain d’un tournoi du grand Chelem. La même année il remporte la coupe Davis avec la Suisse pour la première fois de l’histoire de son pays.

La nécessité d’un travail régulier, assidu, ce qu’en agilité on évoque par l’expression « amélioration continue », Rafael Nadal, ancien numéro un mondial, l’évoque également dans une interview datant de quelques années :

«J’ai toujours pensé qu’il était possible de continuer à progresser. Voilà pourquoi je joue, pour progresser et me sentir meilleur.
Je ne m’entraîne pas tous les jours pour m’entraîner. Je m’entraîne tous les jours pour essayer d’apprendre quelque chose. »

Quelle leçon d’humilité dans la bouche d’un des plus grands champions du tennis moderne! Rafa ne s’entraîne pas pour être LE meilleur, mais pour se sentir meilleur…


Leçon : Kent Beck, déjà cité plus haut, utilise l’expression intraduisible « Perfect is a verb » pour insister sur le fait que si la perfection est inaccessible, se perfectionner fait partie du processus quotidien.


Prochain épisode : « Tennis, des rituels pour la focalisation »

Les coaches de tennis insistent sur l’importance de la concentration dans le jeu, demeurer au présent, dans l’instant. Ne pas penser à gagner le point au moment où l’on frappe, mais à la manière dont on frappe, simplement déjà en regardant la balle. Être dans le geste, à 100 % . Se focaliser…

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