10 ans d’agilité
(photo publié sur Confessions of a ScrumMaster )
L’agilité a 10 ans.
Réunis en 2011 dans un chalet à Snowbird, Utah, 17 spécialistes du projet logiciel s’accordaient sur le manifeste Agile, décliné en 4 valeurs et 12 principes.
Plusieurs méthodes ont popularisés cette révision du processus de développement. En France où le RAD avait ouvet la voie, Extreme Programming (XP) et Scrum sont les plus connues.
Si vous souhaitez vous familiariser avec ce domaine, je vous conseille d’investir une journée dans une étape de l’Agile Tour. Animés par des intervenants très variés, vous y suivrez conférences, ateliers, retours d’expérience.
Je propose par exemple lors de l’étape vannetaise une table ronde sur les 10 ans du manifeste agile afin de faire le point sur l’évolution des mentalités et des pratiques.
Sans rentrer dans le détail, on peut retenir des pratiques agiles quelques fondamentaux comme le fait cet article d’indexel (Méthodes agiles : du dogme au pragmatisme) :
- relation permanente avec les utilisateurs,
- livraisons régulières de versions de l’application,
- itérations incrémentales
- mode de travail horizontal, avec une responsabilisation de chaque développeur.
L’agilité pour réussir la mobilité
Si l’approche agile gagne de plus en plus de terrain et bénéficie désormais d’une véritable reconnaissance, il apparaît que la révolution apportée par les mobiles connectés et tactiles devrait conforter ce mouvement.
Après la déferlante des applications grand public, les entreprises commencent à investir dans le portage de modules métier vers les tablettes et smartphones.
Pour la plupart des développeurs d’applications métiers, cela représente un saut dans l’inconnu. On ne conçoit pas un programme pour mobile comme une application bureautique traditionnelle. Contraintes de tailles d’écran, de batterie, d’interaction tactile, prise en compte de la fameuse expérience utilisateur : une nouvelle culture est à acquérir.
De plus en plus de témoignages préconisent l’adoption d’une démarche agile pour faciliter ce processus et limiter les risques d’échec. Je prendrais deux exemples.
Un article paru sur le site de programmez.com : La révolution du mobile d’accord, mais pas sans applications sous la plume de Laurent Henault, Président de W4.
« …proposer des développements mobiles rentables et accessibles. Un tel processus est possible et passe par l’agilité. Plus qu’un simple concept fumeux, ce terme doit permettre à des équipes de toutes tailles de développer aisément sur tout type de plate-forme en maîtrisant leurs temps et coûts de développement. »
« Grâce à ces dernières, il apparaît que les cycles de création et de mise en production sont réduits de 30 %, ce qui constitue un élément stratégique dans le lancement de nouveaux projets. »
J’ai recueilli l’autre référence lors d’un atelier proposé par ENI Services : Transformez vos applications métiers en applications mobiles.
Dans cette très intéressante demi-journée, David MAURANGE, directeur Technique de la société Adeuza, abordait le thème « Une organisation projet adaptée » :
« Les interlocuteurs ne connaissent pas forcément les possibilités et l’ergonomie de la plateforme cible »
S’appuyant sur ce constat, il préconise également de recourir à une approche agile pour aborder ce nouveau contexte applicatif.
Évolution des pratiques
Ainsi, l’évolution de l’interaction de l’utilisateur avec le système informatique apportée par les terminaux mobiles devrait également se traduire par une modification progressive de la manière même de concevoir le processus de développement logiciel.
Une perspective qui me réjouit !